6 Juillet 2015

Projet Parabole 2015 - Classe en apesanteur

La prochaine campagne CNES de vols paraboliques scientifiques de l'A310 zéro G (le tout nouvel avion de Novespace), en mai, sera suivie, cette année encore, par des lycéens très attentifs. Trois lycées ont été retenus pour le projet Parabole, qui permet à des jeunes de mener des expériences en micropesanteur : les lycées Freysinnet de Verdun (55), Julliot de la Morandière de Granville (50), et Françoise, à Tournefeuille (31).

Peut-on remonter le temps ?

Cette question, les élèves du lycée Françoise de Tournefeuille (31) se la sont posés après le film Interstellar. Aujourd'hui, ils comptent bien l'expérimenter grâce au programme Parabole du CNES. Chaque année, ce projet permet à des lycéens de tester des expériences, dans des conditions proches de l'impesanteur, à bord de l'Airbus zéro G de Novespace installé à Mérignac (33).

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Les élèves du lycée Françoise de Tournefeuille au projet Parabole 2015 ©Cnes/Jean-Michel Martinuzzi

"Les élèves sont très motivés, expliquent Aurore Aubérix, enseignante en maths-physique, à l'initiative de la candidature. Ce sont eux qui ont imaginé toutes les expériences prévues, et réalisé les fiches techniques." Les 13 élèves impliqués prévoient ainsi d'appréhender la notion d'espace-temps, en analysant le comportement des grains dans un sablier qui n'est plus soumis à l'attraction terrestre. Mais également de voir comment se comportent un ballon de baudruche ou deux fluides non miscibles.

 Accompagnement

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Airbus A300-B2 © Novespace

" On va mélanger de l'eau et de l'huile dans une boite de Ferrero Rocher", explique l'un des lycéens. " Es-tu sûr de l'étanchéité de la boîte, l'interpelle Jean-Michel Martinuzzi, du service Jeunesse et Acteurs de l'Education au CNES. Vous devez bien réfléchir au protocole des expériences et au planning des opérations pendant les phases d'apesanteur." Jean-Michel est aujourd'hui au lycée Françoise pour échanger avec les élèves et les professeurs. De manière très concrète : les contraintes réglementaires à bord de l'avion, la faisabilité technique des expériences, les moyens de les fixer dans les châssis installés dans l’avion, le programme complet des 4 jours de la campagne de vol… Le but : accompagner au mieux, depuis la sélection jusqu'au vol, en mai, élèves et équipes pédagogiques.

Un projet d’établissement

Jean-Michel Martinuzzi raconte ensuite le déroulement du vol, notamment les 31 paraboles. Questions et réponses s'enchainent : "Y a-t-il déjà eu des accidents ? "" Jamais, l'Airbus de Novespace a son propre service de maintenance."" Où se font les vols ? » "Au large de la Bretagne ou de la Corse, selon les conditions météorologiques"… La salle de réunion est bondée.

Car c'est bien tout un établissement qui suit de près le futur vol en apesanteur. Professeurs, délégués, parents d’élèves... "C'est aussi pour cela que nous avons sélectionné ce lycée, explique Jean-Michel Martinuzzi. Leur projet est bon, et il s’inscrit aussi plus globalement dans un projet collectif d'établissement." Il regroupe ainsi des collégiens de troisième professionnelle, ainsi que des lycéens de la seconde générale créée à la rentrée 2014.

Le RDV est donc pris. Les expériences voleront le 21 mai. Mineurs, les lycéens ne pourront pas monter à bord de l’avion, mais les expériences seront filmées par plusieurs caméras. Et réalisées par l’un des professeurs impliqués dans le projet, tous plus - ou moins - impatients de flotter dans les airs.

Le CNES, soutien financier

Le projet Parabole est en grande partie financé par le CNES (participation au vol, hébergement à Mérignac, visites de sites industriels et culturels). Le transport reste à la charge du lycée.

Claire Burgain