Mars semble avoir connu une évolution similaire à celle de la Terre, jusqu’à il y a 3,8 milliards d’années. Or c’est à cette période que la vie apparaissait sur notre planète… Mais Mars, elle, a ensuite perdu son atmosphère et est devenue telle qu’on la connaît aujourd’hui. On pense toutefois qu’au cours de son histoire, la planète rouge a été « habitable ».
Cela signifie qu’elle réunissait les conditions pour que de la vie puisse apparaître : de l’eau liquide présente pendant une longue période, des molécules organiques (contenant du carbone et susceptibles d’évoluer vers le vivant), des températures et des pressions favorables, ainsi que de l’énergie (solaire ou chimique) pour nourrir la vie.
C’est le robot mobile Curiosity, sur Mars depuis 2012, qui a démontré que Mars avait abrité de grandes quantités d’eau et qui a détecté des molécules organisées autour du carbone, certaines contenant du souffre. Il a même décelé du méthane, qui peut être lié à l’activité de micro-organismes.
Ces composés témoignent-ils d’une présence, passée ou encore actuelle, d’organismes vivants ? Ont ils été déposés par des météorites venues s’écraser sur Mars ?
Chercher des traces fossiles
Ces questions sont au cœur des prochaines missions martiennes. Lancées l’été 2020, elles rechercheront des traces de vie, sur des sites d’intérêt : des deltas, des sites ayant des argiles, un minéral lié à la présence de l’eau…
Mars n’ayant pas d’activité tectonique comme la Terre, ses roches auront peut-être conservé intactes des traces fossiles de micro-organismes. Le robot mobile Rosalind Franklin de la mission européenne ExoMars effectuera plusieurs forages, jusqu’à 2 mètres sous la surface. Ses instruments analyseront ensuite les échantillons extraits pour identifier leur composition minérale et détecter d’éventuelles molécules organiques.

Rapporter des échantillons
Mars 2020, de la NASA, déposera aussi un véhicule dans un cratère martien. Ce robot récoltera des fragments de la surface. Mais en plus des analyses sur place, il préparera une sélection d’échantillons destinés à être récupérés puis rapportés sur Terre… au plus tôt au début des années 2030.
Si des traces de vie sont découvertes, leur analyse et celle de leur environnement nous éclaireront sur la façon dont la vie peut se développer à partir de molécules simples. Sur Mars, sur Terre… et au-delà ?