30 Novembre 2012

Taranis, un satellite pour traquer les phénomènes lumineux

Introduction Qu’elle est terrifiante cette foudre qui jaillit des nuages dans un grondement de tonnerre. Mais ces éclairs ne sont que de petites étincelles en comparaison du véritable festival pyrotechnique qui éclate au-dessus des orages.

Le monde parallèle des orages

Un orage, on voit tous à quoi ça ressemble : un nuage noir, des éclairs qui plongent vers le sol, suivis quelques secondes plus tard d’un grondement de tonnerre.

Mais ce que l'on sait moins, c’est que ces éclairs de 2-3 km de haut sont de la « gnognotte » en comparaison de ce qui se passe au-dessus du nuage : des jets de foudre colossaux y explosent et embrasent la haute atmosphère parfois sur 90 km de hauteur !

Peuplé de créatures fantastiques

Pendant des siècles, ces phénomènes lumineux spectaculaires nous sont restés invisibles car masqués derrière les nuages. Ils sont aussi bien souvent trop rapides pour être vus individuellement, à l’œil nu.

Durant la Seconde Guerre mondiale, certains aviateurs évoquent discrètement (de peur d’être pris pour des illuminés) des « lumières bizarres » au-dessus des orages. Il faudra attendre 1989 pour qu’un heureux accident photographique (voir plus bas) fournisse enfin une preuve tangible de leur existence.

Ces phénomènes éphémères ont d'ailleurs au départ un peu dérouté les scientifiques. Alors ils leur ont donné des noms de créatures fantastiques : elfes, farfadets...

Souriez, le petit farfadet va sortir ! 

Juillet 1989. Une équipe de chercheurs américains teste une nouvelle caméra à vision nocturne, afin de débusquer des étoiles lointaines.

Coup de bol, deux « farfadets » en forme de deux grandes « fontaines » de lumière pointent le bout de leur chapeau pendant que les chercheurs filment le ciel.

Pour la première fois, ces insaisissables créatures, bien trop rapides pour être détectées à l’œil nu, sont immortalisées par l’objectif d’un appareil. Par la suite, des milliers de photos ont été prises depuis le sommet de montagnes ou, mieux encore, par la Station spatiale internationale ou des satellites.

Car ces lueurs étranges sont bien plus visibles depuis les hauteurs. 

 

Le sais-tu?

Qui dit éclair, dit aussi tonnerre. Eh bien, c'est la même chose pour les éclairs de la haute atmosphère. En chauffant l'air, ils engendrent aussi des détonations. Mais pas la peine de tendre l'oreille : les gaz de l'air ne sont pas assez nombreux pour provoquer un grondement du tonnerre ! Seuls des « infrasons » (inaudibles sans appareillage spécial) sont émis.

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