24 Octobre 2013

Des expériences très spatiales

Le Cadmos, centre d’Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales, permet aux scientifiques de mener des expériences dans l’espace.

Ce centre créé par le CNES en 1993, à Toulouse, fête donc ses vingt ans. L’occasion de découvrir ses activités. 

Le Cadmos a été créé en 1993 pour aider les scientifiques à mener des expériences en micropesanteur, d’abord sur la station russe MIR et, aujourd’hui, à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) et de l’Airbus ZERO-G. La pesanteur omniprésente sur Terre perturbe certains phénomènes que les scientifiques souhaitent comprendre. C’est pourquoi ils mènent des expériences à bord de l’ISS ou de l’Airbus Zero-G où règne un état de micropesanteur, c’est-à-dire que les éléments ne subissent quasiment plus leur poids (les objets et les êtres vivants flottent).

Des repères bousculés

Mais quand tout flotte dans l’air, il est difficile de se repérer et de reconnaître le haut du bas ! Et les objets doivent être attachés pour ne pas s’éparpiller. De plus, à cause de la distance avec l’ISS, les communications lui parviennent avec un léger délai.

C’est pourquoi les ingénieurs du Cadmos, qui connaissent parfaitement ces conditions, aident les scientifiques à mettre au point leurs expériences. Ils maîtrisent également tous les instruments embarqués à bord de l’ISS et de l’avion ZERO-G. Ces équipements adaptés permettent de réaliser des études dans les domaines de la physiologie, des neurosciences, des fluides et matériaux, de la biologie, de l’exobiologie (l’étude de la vie dans l’univers) et de la physique.

Piloté depuis la Terre

DECLIC (Dispositif pour l’Etude de la Croissance et des Liquides Critiques), une sorte de « four » installé à bord de l’ISS, permet par exemple d’étudier le comportement de fluides soumis à de hautes pressions et à de hautes températures.

De nombreuses expériences y sont menées. On y observe notamment l’évolution de certains fluides dans le but de mettre au point les incinérateurs de déchets écologiques du futur. Une fois l’expérience prête, c’est encore le Cadmos qui la dirige depuis la salle de contrôle installée dans les locaux toulousains.

Là, les scientifiques suivent visuellement et en direct l’expérience, grâce aux caméras intégrées dans le « four ». Ceci permet notamment de refaire immédiatement la manipulation en cas de souci. Auparavant, il fallait attendre le retour sur Terre pour constater l’échec.

Comme tout est automatisé dans DECLIC, les astronautes de l’ISS n’ont pas – ou très peu – à intervenir. Avec DECLIC et tous les autres équipements, les missions s’enchaînent toute l’année.

Annuler la pesanteur

La Station Spatiale Internationale (ISS) et l’avion ZERO-G sont des laboratoires uniques : la pesanteur est quasi nulle à leur bord et l’on peut donc réaliser des expériences sans l’influence du poids. Cet état de micropensanteur règne à bord de l’ISS parce que la station tourne à grande vitesse autour de la Terre. L’avion ZERO-G lui, effectue des vols paraboliques qui recréent cet état pendant des périodes de… 20 secondes.
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