8 Mars 2010

Science-fiction : au plus proche du réel

La science-fiction commentée à la lueur des connaissances scientifiques ...

Etoiles et planètes

Étoiles clignotantes, invisibles, … Voici commentés, à la lueur des connaissances scientifiques, quelques-uns des astres les plus délirants au palmarès de la science-fiction.

L'astre le plus étrange

Une étoile clignotante

Imaginez que le Soleil s’arrête de briller tout à coup. Bonjour le froid de canard ! C’est la situation que vit une race d’araignées tous les 270 ans sur une planète décrite dans le roman Au tréfonds du ciel : l’éclat de leur étoile s’éteint brusquement, et ne se rallume que deux siècles plus tard.

Pendant ce long hiver, les arachnides survivent à une température proche du zéro absolu.

Impossible ? Pas quand on est une araignée : elle hiberne, tout simplement !

Que dit la science ?

Aussi surprenant que cela paraisse, les étoiles à l’éclat variable existent bel et bien ! Il s’agit d’étoiles en fin de vie.

Dans leur état le plus lumineux, elles sont jusqu’à dix fois plus brillantes que dans l’état le plus sombre.

Mais contrairement au roman de Vernor Vinge, elles ne s’arrêtent jamais complètement de briller et leur "hiver" ne dure pas plus de quelques centaines de jours.

L'étoile la plus invisible

Une étoile masquée derrière une structure artificielle

Dans le roman Créateurs d’étoiles, certaines étoiles sont des astres fantômes, invisibles pour un observateur placé dans un autre système solaire.

Rien de mystérieux là-dedans : chaque étoile est tout bonnement cachée derrière de gigantesques panneaux solaires qui captent son énergie.

La civilisation extraterrestre installée près de chaque étoile est si énergivore qu’elle a dû entourer son astre lumineux de panneaux. Vu l’édifice, les pharaons et leurs pyramides peuvent aller se rhabiller !

Que dit la science ?

En 1960, dans un article de la prestigieuse revue Science, le physicien américain Freeman Dyson a étudié très sérieusement l’idée de ce roman.

Selon lui, une coquille de panneaux solaires entourant une étoile serait le meilleur moyen de capturer toute son énergie.

En revanche, il n’a pas dit comment la fabriquer.

La planète la moins hospitalière

La planète aux 700 g

Excepté la Terre, les planètes du système solaire sont pour le moins inhospitalières : Vénus la fournaise (plus de 450 °C), Mars la glaciale (moins de 60 °C). Mais, équipés des protections adéquates, nous pourrions tout de même y résider.

En revanche, pas question de vivre sur la planète du livre Mission gravité : la pesanteur y est écrasante.

Par endroits, elle est 700 fois plus forte que sur Terre : il faudrait donc pouvoir porter 700 fois son propre poids sur les épaules !

Et pas la peine de compter sur des combinaisons anti-700 g, ça n’existe pas.

Que dit la science ?

Dans la réalité, les astres à la gravité la plus forte sont les trous noirs dits super massifs : la masse d’un seul de ces trous noirs peut représenter plusieurs milliards de fois celle du Soleil !

Notre galaxie, la Voie lactée, abrite un trou noir super massif en son centre.

La planète la moins inhospitalière

Mars

Préparez vos bagages ! Mars est peut-être inhospitalière aujourd’hui, mais plus pour longtemps…

D’après l’écrivain Kim Stanley Robinson, d’ici un peu plus d’un siècle, des manipulations de son climat la rendront habitable.

Ces opérations, que l’on appelle "terraformations", doteront la planète rouge de rivières, de mers et d’un air aussi pur qu’au sommet du Mont Blanc. Pensez à prendre un maillot de bain !

Que dit la science ?

Sur Terre, on est encore loin d’une véritable terraformation mais des scientifiques proposent régulièrement des opérations de manipulation du climat pour limiter le réchauffement climatique.

Par exemple, de gigantesques "parasols" placés en orbite nous préserveraient d’une partie des rayons du Soleil.

Autre solution : lâcher certaines particules dans l’atmosphère pour qu’elles fassent "écran". Les scientifiques sont en majorité sceptiques sur l’efficacité de cette nouvelle "géo-ingénierie".

Le GIEC, le plus grand groupe d’experts sur l’évolution du climat, juge en outre ces projets trop risqués pour être tentés.

En savoir plus :

  • "Star Wars, Voyage au centre de la Terre : quelles réalités physiques ?"
    Roland Lehoucq, astrophysicien au Commissariat à l'Energie Atomique de Saclay vous propose de faire le tour de ces questions et de bien d'autres, au travers d'un dossier évènement sur le site Futura Sciences
  • "Star Wars, entre mythe et réalité", extrait d'une conférence de Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, sur le site sciences.gouv
    En utilisant les outils de la physique pour décrypter certaines scènes du film, Roland Lehoucq mène l’enquête : quelle pourrait-être la nature de la Force qu’utilisent les chevaliers Jedi ? Comment construire un sabre-laser ? Comment se déplacent les vaisseaux interstellaires ?

 

Vaisseaux et transport intersidéral

Tour d’horizon des vaisseaux et moyens de transport les plus hallucinants.

Le vaisseau le plus rapide

Le Faucon Millenium du film Star Wars

Dans la science-fiction, beaucoup d’autres vaisseaux que le Faucon Millenium ont atteint des vitesses supraluminiques (supérieures à la vitesse de la lumière) ; mais aucun ne l’a fait avec le panache de son capitaine, Han Solo dans Star Wars.

Pour voyager à de telles vitesses, Han Solo se risque à traverser "l’hyperespace" (une sorte de raccourci de l’espace-temps). "Piloter un engin dans l'hyperespace, c'est autre chose qu'une moissonneuse-batteuse." Parole de Han Solo !

Que dit la science ?

Que diriez-vous d’un déjeuner sur Mars et d’un dîner le soir même sur Terre ? Un tel voyage pourrait être réalisable grâce un vaisseau spatial équipé d’un moteur fonctionnant avec de puissants champs magnétiques tournants.

Baptisé "hyperpropulsion", ce mode de déplacement a été imaginé dans les années cinquante par le scientifique allemand Burkhard Heim.

Son idée repose sur la combinaison de la théorie de la relativité d’Einstein et sur la physique quantique. Elle n’a jamais été contredite, mais jamais vérifiée non plus !

Le moyen le plus rapide de voyager dans l’espace

Les "portes des étoiles" du film Stargate

Dans le film Stargate, le moyen de transport le plus rapide d’une galaxie à une autre n’est pas un véhicule, mais de simples portes.

Il suffit d’en traverser une pour être transporté, en quelques instants, dans une autre galaxie. Ces portes sont créées en fabriquant des "trous de vers" : des "tunnels" qui relieraient instantanément deux points de l’espace-temps.

Longtemps avant les homo sapiens, les habitants de la Terre - appelés peuple des "Anciens" - auraient inventé ces portes grâce à leur technologie ultra perfectionnée.

Que dit la science ?

Les scénaristes de Stargate n’ont fait que reprendre un principe théorique connu depuis longtemps par les physiciens.

Selon la théorie de la relativité d’Einstein, les trous noirs seraient de telles portes : en pénétrant dans un trou noir, on ressortirait par un autre trou noir. C’est d’ailleurs un physicien, l’Américain John Wheeler (1911 - 2008), qui a baptisé ces raccourcis entre deux points de l’espace "trous de vers".

Reste que si les trous de vers ont une existence sur le papier, en pratique c’est une autre histoire. Un volontaire pour entrer dans un trou noir ?

Le défilé de vaisseaux le plus long de la galaxie

Le convoi de la bande dessinée Sillage

Sillage est le nom d’un convoi interstellaire immense, constitué de millions de vaisseaux de toutes tailles. Ce chapelet de vaisseaux, appartenant à des milliers de civilisations diverses, sillonne l’espace à la découverte de nouvelles planètes et de nouvelles races.

À chaque tome (une dizaine de tomes sont parus), l’héroïne Nävis, seule humaine du convoi, remplit une mission comme enquêter sur un crime commis sur un des vaisseaux. Elle tente également de découvrir où sont ses semblables dans la galaxie.

Que dit la science ?

Sans le savoir, en 1950 Enrico Fermi a en quelque sorte posé en équation l’avancée du convoi de Sillage.

Par ses calculs, le prix Nobel de physique avait estimé qu’une civilisation extraterrestre dotée de vaisseaux spatiaux capables d’effectuer des voyages longues distances coloniserait la Voie lactée en seulement quelques millions d’années.

L’Univers étant âgé de 13,7 milliards d’années, il en avait déduit que si une civilisation extraterrestre avancée technologiquement était apparue dans notre galaxie, elle aurait déjà dû nous rencontrer…

Le vaisseau qui a le plus usé ses réacteurs

L’Enterprise de Star Trek

Depuis quarante ans qu’existe la série Star Trek, le vaisseau Enterprise commandé par le beau Capitaine Kirk a exploré des centaines de planètes, nébuleuses (des nuages de gaz perdus dans l’espace) et autres trous noirs.

Comme les trois mâts des naturalistes du XIXe siècle qui parcouraient le monde, l’Enterprise a pour mission de découvrir de nouvelles vies et d’avancer vers l’inconnu, au mépris du danger.

La série Star Strek est d’une incroyable longévité. Depuis son démarrage en 1966, elle a été déclinée dans onze films, des centaines de romans, des dizaines de jeux vidéo, et quatre séries différentes. Toutes partagent le même univers mais font intervenir des personnages différents.

Que dit l’histoire ?

Lancée pour la première fois en 1977, la première navette américaine aurait dû s’appeler Constitution. Elle fut rebaptisée Enterprise en référence au vaisseau phare de Star Trek, après une campagne massive d’envoi de lettres par les fans de la série.

 


Star Trek, the Original Series - JDE Octobre 2009 par CNES

A propos d'Enterprise

Enterprise ou OV-101 (Orbital Vehicle-101) est la première navette spatiale américaine construite pour la NASA. Son assemblage se termina le 12 mars 1975. Son premier vol eut lieu le 17 juin 1977 (il fut retardé d'un jour, la NASA étant en deuil, suite au décès de Wernher von Braun). Son premier vol libre, lui, se déroula le 12 août 1977, et son dernier le 26 octobre 1977. Elle n'a finalement jamais été mise en orbite, étant en premier lieu utilisée pour faire des tests expérimentaux.

Science fiction/Science facts

Il existe parfois une mince frontière séparant les descriptions de récits de science-fiction et les stations spatiales ou vaisseaux imaginés et réalisés par les chercheurs et ingénieurs. Une vidéo, en anglais, de l'Agence Spatiale Européenne (ESA).

 

Créatures extraterrestres

Dans l’espace, personne ne vous entend crier : le slogan du film Alien a parfaitement résumé l’angoisse d’affronter des créatures dans le vide spatial. Mais l’espace n’abrite-t-il que de méchants insectes ?

La race la plus bizarroïde

Les Cheelas

Les Cheelas sont des créatures de la taille des fourmis, mais aussi intelligentes que nous.

Leur vraie particularité est ailleurs : ils vivent dans un monde où le temps s’écoule un million de fois plus vite que le nôtre. Leur "planète" est une étoile à neutrons, un type d’étoile à la gravité si pesante qu’elle distord le temps.

Les horloges des Cheelas tournent si vite que leur histoire, des débuts de l’agriculture jusqu’à la conquête de l’espace, n’a duré qu’un seul mois humain !

Que dit la science ?

L’influence de la gravité sur l’écoulement du temps est un phénomène réel : le temps s’écoule plus vite sur Terre que dans l’espace.

À cause de cet effet, les horloges à bord des satellites orbitant à 20 000 kilomètres d’altitude avancent chaque jour de dix millionièmes de seconde par rapport aux horloges terrestres !

La créature la plus effrayante

L’insecte d’Alien

Les créatures repoussantes hantent de nombreux films de science-fiction, mais aucune n’a su être à la fois terrifiante et belle comme celle d’Alien. Bave d’acide, dard aussi tranchant que l’acier, dentition digne d’un requin blanc : toute la panoplie du tueur parfait.

Le plus effrayant est sans doute son mode de gestation : elle implante sa larve dans le ventre d’un humain, et celle-ci se transforme en quelques heures en bébé Alien. Et dire que les cosmonautes osent s’aventurer dans l’espace sans bombe insecticide !

Que dit la science ?

Sur Terre, l’un des cas les plus spectaculaires de parasitisme met en scène le nématomorphe, un ver qui se développe dans le corps des sauterelles.

Arrivé à l’âge adulte, il prend le contrôle du système nerveux de son hôte et l’oblige à rejoindre un milieu aquatique. Il s’extrait alors du corps de la sauterelle, par la bouche ou d’autres orifices. Aussi terrifiant à voir qu’Alien !

Les créatures les plus surnaturelles

Les créatures à quatre dimensions d'Ortog et les Ténèbres

Nous vivons dans un monde à trois dimensions. Et s’il existait des dimensions supplémentaires habitées par d’autres espèces ?

C’est ce qu’imagine le roman Ortog et les Ténèbres qui se déroule dans mille ans. Dans ce futur, les vaisseaux spatiaux sont capables d’explorer des mondes parallèles  au nôtre où vivent des créatures d’aspect humain.

Leur particularité ? Dans leur espace à quatre dimensions, ces extraterrestres sont visibles à la fois de face et de dos au même moment ! Lorsque le héros Ortog les regarde, il a l’impression de tourner autour d’eux sans bouger de sa place …

Que dit la science ?

La physique contemporaine envisage sérieusement l’existence d’autres dimensions de l’espace que les trois que nous connaissons.

Selon la théorie des cordes, l’Univers pourrait posséder sept autres dimensions. Ces dimensions seraient petites et refermées sur elles-mêmes, de sorte que nous n’aurions pas conscience de leur existence.

Des créatures peuplent-elles ce monde inconnu ? Rendez-vous dans mille ans pour le savoir

Avatar : les questions posées par la fiction

Si un vie ailleurs dans l'Univers existe, est-elle semblable à la nôtre ? Les robots que nous envoyons sonder d'autres planètes du système solaire ne sont-ils pas déjà des avatars ? Si nous trouvions un jour sur une autre planète des ressources indispensables à la Terre, comme réagirions-nous ? Des questions que soulève la fiction dans le film "Avatar", mais que pose déjà l'exploration spatiale.

Star Wars, entre mythe et réalité

Star wars a eu un succès considérable. Pourtant des questions subsistent : quelle pourrait-être la nature de la Force qu'utilisent les chevaliers Jedi ? Comment se déplacent les vaisseaux interstellaires ? Ou encore, comment construire un sabre-laser ? Roland Lehoucq, astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique de Saclay, mène l'enquête !